Ma première expérience de l’Embrun Man date de 1998. Plutôt spécialiste des triathlons S et M, j’avais tenté l’Embrun Man 1998 pour savoir si j’étais capable de m’aligner sur des épreuves « longues distances ». L’expérience a été concluante puisqu’au final j’étais pointé à la 14ième place au scratch. Fort de ce résultat, j’ai pris le départ de l’édition 1999 avec l’ambition d’une meilleure performance. Après un bon début de course (natation et vélo), je n’ai pas pu maintenir le rythme en CAP. J’ai jeté l’éponge presque à mi parcours. Coup de moins bien, fatigue, manque de motivation ? Je ne sais plus ! Je retiens que je n’ai pas eu raison de l’Embrun Man 1999. Il fallait y retourner.
2014 est une année transition pour moi. L’Embrun Man 2014 était donc mon objectif sportif associé à l’opportunité d’une semaine de vacances en famille. Ma préparation ne s’est pas déroulée comme souhaitée suite à une série d’aléas malencontreux de la vie quotidienne. C’est donc sans grande illusion sur la performance que j’ai pris le départ d’autant que la météorologie n’était pas clémente coté température. Malgré une bonne natation et un départ prudent, je n’ai pas pu m’exprimé sur le parcours vélo. Frigorifié dès la sortie de l’eau, le parcours vélo a été un long calvaire. Je n’ai pas pu me réchauffer avant l’ascension de l’Izoard (où j’ai eu trop chaud !). A nouveau frigorifié et pétrifié dans la descente jusqu’à Briançon, avec des douleurs aux genoux, mon retour sur Embrun s’est effectué contre le vent à vitesse faible. Heureux d’en terminer avec le vélo, je suis parti sur le marathon avec le seul objectif d’en finir et de ne pas marcher. J’étais déterminé mais les encouragements de Marie-Pierre, de mes deux garçons, de Nelly, d’amis et du public bien sympa m’ont bien aidé. Au final, je ne retiendrai uniquement que j’ai eu raison de l’Embrun Man 2014. Je comprends mieux ce que la grande majorité des partants viennent chercher sur cette épreuve bien spécifique et différente d’un Ironman. Les encouragements de mes amis et proches m’ont touché car cette épreuve marque. 72 heures après, les douleurs musculaires sont déjà parties et les doutes ressentis avant et pendant la course oubliés.
La vengeance d’un Embrun Man est plat qui se mange FROID.
Lien site WTS : http://www.wts.fr/author/frederics/